Un abonnement, un cadeau (7)

mardi 29 novembre 2011


C'est Noël avant l'heure... Dans le rôle du bonhomme à barbe blanche, nous remercions les éditions Asphalte pour leur dernière parution, Berazachussetts, que les 5 plus récents abonnés à L'Indic vont recevoir par surprise. Surveillez votre boîte aux lettres... Et n'oubliez pas :

Abonnement : 15 euros les 3 numéros, règlement par chèque
à l'ordre de Fondu Au Noir - 27 rue Anatole Le Braz - 44000 NANTES.

Crime in the City (Petit Polar n°112)

jeudi 24 novembre 2011


Il y a une théorie qui dit que le terme policier pour les littératures policières vient non pas de police, mais de polis... la cité. Il est vrai que plus des trois quarts des polars se passent en ville. Un lieu qui va de pair avec l'industrialisation. La ville est parfois même un personnage à part entière.

Neil Young, Crime In The City




Et n'oubliez pas votre Petit Polar n°111 du côté de chez K-Libre...

La France tranquille d'Olivier Bordaçarre

mardi 22 novembre 2011


"On lui a fait croire au bonheur de vivre dans un système qu'il faut aujourd'hui relancer parce que c'est la crise. Mais relancer quoi ? Le marché du luxe ? Il va très bien, merci."


Les cadavres tombent à Nogent, petite ville de province. Les individus vont réagir à l'image des groupes dans lesquels ils s'inscrivent.
La gendarmerie enquête et accentue les contrôles dans la cité.
Le maire ménage la chèvre et le chou.
Les commerçants pensent à leur commerce.
Les caméras de surveillance se vendent comme des petits pains.
La presse encourage la paranoïa.

Pour une fois le tueur, un serial killer, a des motivations intéressantes, politiques, qui ne sont pas sans rappeler le massacre norvégien. Cet aspect aurait mérité un développement de l'auteur, pour contrecarrer le constat social un peu évident et habituel dans ce genre d'histoire. Heureusement, le gendarme Garand apporte une autre touche d'originalité par son attitude pantagruélique et dépressive. S'il ne sauve pas la France, pas plus que Nogent, il parviendra peut-être à remettre sur pied sa vie.

Un roman à ranger à côté du Bloc de Jérôme Leroy et de Bienvenue à Oakland d'Eric Miles Williamson.

Olivier Bordaçarre, La France tranquille, Fayard noir, 2011, 18 euros, 343p.

Lamballe toujours !

dimanche 20 novembre 2011

La Fureur du Noir a fêté ses 15 ans. Cette année encore, toute l'équipe a démontré - s'il était besoin - pourquoi le festival a cette réputation de convivialité. Bien sûr, il y a les expositions, les auteurs et les conférences. Ce qui donne, côté officiel :

Marin Ledun et Dominique Manotti

Mais il y a surtout le reste, les petits plus. Comme par exemple, participer à une émission des Papous. On admire la virtuosité, la finesse, l'érudition. Ils vous tiennent pendant 3 heures sur votre fauteuil, ce n'est pas rien.


Et puis après, comme bien souvent, c'est côté bar que tout se passe. Petit tour en coulisses :

Une partie de l'équipe de La Fureur avec Claude Mesplède,
toujours partant pour un tour de chant.

Pendant ce temps-là le public profite du spectacle.

Profil droit : Thierry Crifo sous l'oeil de François Braud


Profil gauche : Hafed Benotman

Didier Daeninckx et Mouloud Akkouche


Le Père Noël ? Max Obione ? Il était tard, il était flou...

Présences d'Esprits

vendredi 18 novembre 2011

(cliquer pour agrandir)

Nous avons souvent abordé la question du genre en littérature. L'article ci-dessus est tiré du numéro 64 de la revue Présences d'Esprits, qui nous a aimablement autorisés à le reproduire ici pour vous en faire profiter. Son propos rejoint les pistes de réflexion proposées dans L'Indic n°10. Bonne lecture !

Utopiales 2011

Depuis sa création en l'an 2000, le festival des Utopiales ne cesse d'attirer un nombre croissant de visiteurs. 46 000 pendant 4 jours cette année, annonce la presse. Nous avons pu le constater pendant les 2 premiers jours où nous étions présents, le public participe en masse. Il fallait voir les files d'attente à l'entrée de la Cité des Congrès. Entre les expos, les conférences, les jeux, les auteurs, les films et la librairie, les bonnes raisons de venir ne manquent pas. À commencer par les rencontres avec les auteurs et les éditeurs.

Claire Duvivier (éditions Asphalte) et Tommaso Pincio.

En 2012, les enfants sont même présents en force, invités à mener des débats avec des auteurs sur le grand plateau de la salle principale, ou à écrire des histoires avec l'association O'Librius. D'autres visitent la librairie, éberlués par la quantité de livres.


Pendant ce temps, les grands enfants s'éclatent (David Calvo et Norbert Merjagnan).


C'est ça les Utopiales, des moments singuliers et improbables comme un lapin caché dans la foule.

Pour prolonger ces instants, Fondu Au Noir et O'Librius vous invitent à une soirée J'aime pas la SF le 1er décembre prochain. Débat, jeux, lectures, concert... tous les détails sont à suivre sur le blog de l'événement. Vous y trouverez aussi les nombreuses interviews réalisées pendant les Utopiales.

Petit Polar n°110

jeudi 17 novembre 2011


Il y a des auberges où il ne fait pas bon s'arrêter...

Banlieue Rouge, L'auberge des trépassés



Et n'oubliez pas votre Petit Polar n°109 du côté de chez K-Libre.

Les docteurs polar dans le TGV

mardi 15 novembre 2011


C'était à l'occasion du festival Interpol'Art 2011. Les Docteurs Polar ont délivré leurs ordonnances aux voyageurs du TGV Paris-Reims et aux festivaliers Rémois.

Sorties de novembre

lundi 14 novembre 2011


Christian Roux écrit des romans ; nous avons souvent dit le bien que nous en pensons. L'auteur est aussi musicien, chanteur, et si vous êtes passé à côté vous pourrez le découvrir en concert à Paris. Ça se passe les 23, 24 et 25 novembre, à Kiron Espace, 10 rue de la Vacquerie.



Photo Catherine Dowmont

Le Mois du polar a été lancé à Saint Macaire (33).
Aux manettes de la programmation : Christophe Dupuis (librairie Entre-Deux-Noirs 27 cours des Carmes à Langon) et Patrick Rémy (bar Art Cadre, 18, rue Carnot à Saint-Macaire).

Rendez-vous à venir :
Apéro polar animé par Christophe Dupuis, vendredi 18 novembre à 18h30 à la bibliothèque de Sadirac.
Randonnée noire samedi 19 novembre à 18h, départ du bar Art Cadre.
Prix de la soirée 20€ Inscription obligatoire car le nombre de places est limité.
Rencontre avec Hervé Le Corre, 26 novembre à 18h au bar Art Cadre.
Concert noir dimanche 27 novembre à 21h au bar Art Cadre. Rencontre d'un saxo, d'une contrebasse et d'une guitare autour de grands thèmes musicaux de films noirs.
Soirée prohibition le 2 décembre à 18 heures au château du Tertre à Savignac.

Resto-littéraire 2#3

vendredi 11 novembre 2011


Nous vous convions à table avec Martin Page ce mercredi 23 novembre au restaurant Le Montesquieu. Rendez-vous à 20h30 pour une rencontre avec un auteur plein d'imagination (comment feriez-vous disparaître Paris, vous ?) et de curiosité pour les autres.

Avant de le retrouver, n'hésitez pas à lire La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique (prix Ouest France Etonnants Voyageurs 2010), ou bien Comment je suis devenu stupide ?

Et n'oubliez pas, réservez vos places par mail ou téléphone.
Mise à jour le 18 novembre : le rendez-vous est complet !

Laura, petit polar n°108

jeudi 10 novembre 2011



Restons un peu dans les musiques de film si vous le voulez bien (voir petit polar n°106), le temps que Jeanne Lee et Ran Blake nous interprètent un Laura fantomatique...



Et n'oubliez pas votre Petit Polar n°108 du côté de chez K-libre.

La mort du polar ?

mardi 8 novembre 2011

De gauche à droite : Serge Quadruppani, François Braud et Alessandro Perrisinotto


Un dimanche de pluie, nous voici partis vers le Grand T, salle nantaise dans laquelle se déroulaient les Rencontres Littéraires Adriatique. Un débat animé par François Braud avait retenu notre attention : Meurtres à l'italienne, en présence de Serge Quadruppani et Alessandro Perrisinotto.

L'après midi a commencé dans la librairie du Grand T par la lecture de textes des 2 auteurs. Une bonne mise en bouche avant d'entrer dans le vif du sujet. Messieurs, qui êtes-vous, qu'écrivez-vous ? Serge Quadruppani, par ailleurs traducteur et directeur de collection chez Métailié, a parlé du personnage de Simona Tavianello, la commissaire de ses deux derniers romans Saturne et La disparition soudaine des ouvrières. Alessandro Perrisinotto, lui, a évoqué ses premiers romans policiers, ses sujets de préoccupation...

François Braud a questionné les 2 auteurs sur leur définition du polar, genre dans lequel ils s'inscrivent. Alessandro Perissinotto a alors développé longuement la question pour expliquer qu'en Italie la majorité des romans policiers, aujourd'hui, proposent des meurtres, plein de rebondissements, des serial killers... "Je n'ai plus envie d'écrire des romans policiers là où les autres écrivent des romans comiques." Pour lui, c'est redevenu du roman de gare, dans le sens d'une littérature mal écrite et inintéressante. Ce qu'il veut, c'est parler de la société, de ce qui va mal, de l'envers du décor. Il utilise la métaphore du train qui montre l'arrière des maisons, leur côté caché, sale. Ce qu'il a en projet, c'est l'écriture de l'histoire de l'entreprise Fiat, tenue par la célèbre famille Agnelli, qui veut la délocaliser. Serge Quadruppani lui répond : "En fait ce que tu nous dis c'est que tu écris du roman noir."

Au-delà de cet échange passionnant, la remarque d'Alessandro Perissinotto qui dit "le polar en Italie maintenant c'est le thriller... des tueurs comme s'il en pleuvait" et que du coup "le polar a perdu de son énergie révolutionnaire", souligne bien l'état actuel du polar. Même aux yeux de certains auteurs, c'est un genre phagocyté par une catégorie de romans produits à grande échelle, usant et abusant de thèmes qui faussent l'identité même du polar aux yeux du grand public. "Je n'ai plus envie d'écrire du polar. Je veux parler de la fin de FIAT et pour cela... ce n'est plus le polar." Quelles en seront les conséquences pour le genre ? La question se pose.

Petit Rififi (petit polar n°106)

jeudi 3 novembre 2011


Le film est tiré d'un roman d'Auguste Le Breton. Jacques Larue a composé les paroles sur une musique de Philippe Gérard pour Du rififi chez les hommes (1955) de Jules Dassin. L'actrice Magali Noël est à la voix. La chanson explicite un thème d'argot et on est pas loin, pour la teneur des paroles, de certains petits polars issus du gangsta rap. Nous sommes en plein dans les clichés du polar... et d'une certaine époque.






Je reste roi d'Espagne, Carlos Salem

mercredi 2 novembre 2011

Qui suis-je ?
Comment vivre ? Ce que je suis correspond-il à ce que je veux être ?

Roman après roman, Carlos Salem cherche la réponse. Voici Je reste roi d’Espagne ; la route est de retour, tout comme la poésie et l’onirisme d’Aller Simple, et une galerie d'individus incroyables, à l’image de ce devin amnésique qui explique aux gens leur passé pour compenser son absence de souvenirs. D’ailleurs, tous les personnages ont perdu quelque chose : l’amour bien sûr, la mémoire, l’insouciance ou la mélodie, comme le chef d’orchestre et son incroyable voiture.

Le polar est un miroir social, serine-t-on souvent. Le réalisme et la noirceur sont convoqués, dans des schémas qui manquent parfois d’originalité. La force de Carlos Salem tient dans cette alchimie entre une utilisation maximale de la langue (il faut rendre hommage à la traductrice) et l'image qu'il nous donne à voir du monde.

« L’honnêteté en politique est un état gazeux qui peut se disperser dans le vent de la nécessité, des intérêts du parti ou de la tendresse pour le fauteuil qui aura fini par prendre la forme de son cul. »

Comme je le dis dans le dernier Indic, Salem c’est un peu Alice au pays des merveilles, une promenade de l’autre côté du miroir. On y trouve des individus perdus dans la société et dans un costard mal taillé, à l’image de Txema et ses déguisements, ses fausses identités qu’il endosse avec bonheur pour ses enquêtes.

Pendant que certains sauvent le roi d'Espagne, d'autres travaillent à la renaissance d'un genre.

Carlos Salem, Je reste roi d'Espagne, Actes Noirs, 2011, 22 euros, 397 p.

(Caroline de Benedetti)
 
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