Vous reprendrez bien un peu de Scorsese

dimanche 11 novembre 2012


Milieu des années 50 aux USA, le marshall Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule se rendent sur une île qui abrite un hôpital psychiatrique où sont internés des criminels particulièrement dangereux. L'une des patientes, Rachel Solando, a disparu. Il est pourtant impossible de s'échapper de Shutter Island.
Le film de Scorsese, tourné dans un décor quelque peu baroque qui fait souvent penser à un décor de théâtre, laisse une étrange impression de carton pâte (et pour cause...). Il y a un côté farce et irréel qui court tout au long du film. Le jeu des acteurs, le choix des musiques contemporaines pour la bande originale participent pleinement au décalage. John Cage, Gregory Ligeti, Morton Feldman et Giacinto Scelsi pour ne citer que ceux là posent des ambiances à la fois oppressantes et qui nous maintiennent un peu à distance de l'image. Malgré quelques longueurs dans certains flash back le film mérite au moins deux lectures ne serait-ce que pour ses détails de mise en scène. Après une première séance, des questions demeurent : pour ma part, si je veux bien comprendre que les divers angles du phare (un coup en haut, un coup en bas) sont dûs aux marées et que le phare de l'affiche est placé n'importe où parce que c'est l'affiche, je ne suis toujours pas arrivé à démêler l'apparition/disparition du verre d'eau durant l'un des interrogatoires que mène le marshall.

Quelque temps après avoir vu Shutter Island, je me suis mis à rêver d'une adaptation d'une des nouvelles de Lovecraft par Scorsese, bon, il paraît que Guillermo del Tore s'est attaqué aux Montagnes hallucinées... Là aussi il est question de folie.
Emeric Cloche

Shutter Island, Martin Scorsese, 2010 durée 148 min est tiré du roman de Dennis Lehane.

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