Bug (William Friedkin, 2006)

mardi 6 mai 2014



Le film commence un peu comme un giallo des années 70 qui aurait été tourné au USA. La caméra s'attarde sur un motel, une femme, un téléphone qui sonne. Dans ce film - presque un huis clos - tiré d'une pièce de théâtre (où Peter est aussi interprété par Michael Shannon), les éléments se mettent en place lentement et de façon implacable.

"Je préfère parler d'insectes avec toi, que de rien avec personne."

Agnès est une femme seule qui vit dans un motel. L'arrivée de Peter, homme aussi solitaire qu'elle, va changer la donne. Prudent et un peu original, son caractère contraste avec celui de l'ex-mari, violent et tatoué. Avec ces éléments, le spectateur sent la menace et croit deviner où ça va péter sans savoir à quel moment.

L'ex-mari (une menace évidente) apparaît dans une scène (dans la fumée de la douche) qui est la première à faire vraiment douter de la réalité. D'autres indices sont semés petit à petit : le bruit du grillon, le son de l'hélicoptère... Tous questionnent ce que le spectateur voit, et les déductions qu'il peut faire. Le film va ensuite monter en puissance sans effets tape à l'oeil.

Bug est un film sur la paranoïa et la maladie. Le sujet est traitée avec finesse, un peu comme dans un autre film Take Shelter (Jeff Nichols, 2011), où l'on retrouve Michael Shannon dans un rôle similaire. Derrière cette thématique principale vous trouverez deux corollaires : solitude et violence qui permettent au mal de s'étendre.

Reste un mystère : Alors, qui était au bout du téléphone ?


Caroline de Bendetti & Emeric Cloche.


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