Cold in july, Jim Mickle (2015)

mercredi 7 janvier 2015


Le réalisateur Jim Mickle est issu du monde du film d'horreur (We are what we are, 2013). Faut-il chercher là la réponse à ce film qui lorgne du côté du film de genre et du film noir ? L'hybridation était alléchante ; résultat : le film a le cul entre deux chaises. La psychologie ne vole pas bien haut et l'explosion délirante qu'on pourrait attendre ne vient jamais.

La première partie raconte de façon basique la façon dont un paisible père de famille abat chez lui un cambrioleur avant d'être menacé par le père de ce dernier. Par de légers détails, le réalisateur tente de contourner ce côté basique, notamment par l'usage d'une musique appuyée très années 80 qui ne sera pas sans rappeler certains films (beaucoup plus efficaces) de John Carpenter. Mais il n'arrive pas à se dépétrer des platitudes. Nulle empathie pour cette famille, le chérubin blond, la femme qui tricote et leur patriarche en proie à ses questions morales.


Puis vient le retournement scénaristique qui emmène le personnage sur une autre voie. L'entrée en scène de Sam Shepard, puis de Don Johnson (excellent), provoquent quelques sursauts sur l'électroencéphalogramme. La force du film résidait dans les possibilités offertes par cet excellent trio de compères, sans que leur association ne semble jamais mise à profit, autrement que dans bataille finale somme toute ennuyeuse et grotesque. Cette deuxième partie appuie un peu plus sur le côté burlesque et comique, sans oser y aller à fond, laissant traîner un peu de pathos jamais abouti. Dommage.


Caroline de Benedetti et Emeric Cloche.

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