Micron Noir, Michel Douard

vendredi 30 octobre 2015



Le premier roman de Michel Douard, Chinese Strike (devenu Mourir est le verbe approprié dans sa version poche) semble avoir initié une série futuriste qui embarque mafieux, pilotes de drones et divers citoyens à la marge. Voici le 2e opus, Micron Noir.

L'an 2048. À 30 ans de nous, la paix n'est pas au programme du monde décrit par Michel Douard. La guerre s'organise "proprement", pour des motifs obscurs, à travers une compétition sportive diffusée sur grand écran. Les soldats ne peuvent plus se plaindre de leur petit salaire, ils gagnent des millions grâce à leurs sponsors. Pour être efficaces il leur faut une drogue : le micron. Qui dit drogue dit trafic, et voilà le coeur de l'intrigue de ce roman où les militaires passent commande et s'arnaquent entre eux, menés par un officier intégriste chrétien ayant planifié de nettoyer la pourriture du monde.

La véritable réussite repose sur les personnages installés par l'auteur. En plus du jeune chef mafieux Erik Kessel (dont les cheveux albinos ne sont pas sans évoquer Julian Assange), il y a Victoire Weber la jeune rebelle pilote de drone. Pas de véritable héros, pas de motivation évidente, pas de noble chevalier. Chacun sa morale dans un monde où la justice ne veut plus dire grand chose. Qui peut assurer faire le bien ?

Michel Douard perd en légèreté, versant moins dans le registre de l'humour, pour gagner en épaisseur avec ce deuxième roman. Il ne lui reste qu'à développer le monde qu'il a mis en place, en même temps que ses personnages prendront de l'ampleur en dévoilant leur personnalité.

Michel Douard, Micron Noir, La manufacture de livres, 2015, 18,90 €, 264 p.

Caroline de Benedetti

Clean Cut Clean (Petit Polar n°420)

jeudi 29 octobre 2015


He was a clean-cut kid 
But they made a killer out of him, 
That's what they did

Bob Dylan chante l'histoire d'un "bon petit gars"... une vie américaine, avec les copains, le sport, la guerre, le rêve, les crédits et une sale fin. Clean Cut Kid est un véritable roman noir, la voici dans une autre version que celle que l'on peut écouter sur Empire Burlesque.


Et n'oubliez pas votre Petit Polar n°419 chez K-Libre.

Une nouvelle traduction de James Crumley

mercredi 28 octobre 2015

Lors de sa venue à Nantes il y a quelques mois, Oliver Gallmeister nous confiait qu'il planchait sur le projet de retraduction des romans de James Crumley. Maintenant qu'un accord est enclenché, nous pouvons commencer à parler de cette grande nouvelle, et à fantasmer la future couverture de Fausse Piste... Voici donc un bref interrogatoire avec l'éditeur, et le traducteur Jacques Mailhos.
réalisé par Caroline de Benedetti

Photo Emeric Cloche
Oliver Gallmeister, il paraît qu'un beau projet de retraduction vient d'aboutir, peut-on en savoir plus ?

En fait, le projet auquel tu fais allusion commence tout juste. Nous avons trouvé un accord avec les ayants-droit de James Crumley pour publier de nouvelles traductions de l'intégralité de ses 8 romans. Ces titres étaient jusqu'à présent disponibles en poche dans des traductions parfois plus qu'approximatives, quand elles n'étaient pas absolument déficientes pour ne pas dire pire (pas toutes, cependant, mais la plupart). Et il faut bien reconnaître que cet immense auteur méritait mieux. C'est pourquoi nous avons proposé à Jacques Mailhos, sans aucun doute l'un des meilleurs traducteurs en activité à ce jour, de retraduire ces romans, ce qu'il a accepté de faire avec enthousiasme. Le premier titre, The Wrong Case (Fausse Piste) sortira donc en avril 2016 et il sera accompagné d'illustrations de Chabouté, dont l'univers et le sensibilité me semblent proches de celui de Crumley. Tout cela en fera, je l'espère, une très belle édition.

Mais surtout, il me semblait indispensable de remettre cet auteur au goût du jour car, sans être vraiment oublié, Crumley fait partie de ces auteurs de référence dont beaucoup parlent, mais qui n'a jamais rencontré les faveurs du grand public. Or son dernier roman n'est sorti en France qu'en 2005, il y a à peine dix ans. Sans doute cela est-il en partie du à son destin éditorial cahotique : les onze livres de Crumley ont été publiés dans le désordre par trois éditeurs avant que Patrick Raynal, alors patron de la Série Noire, ne rapatrie l’auteur dans sa prestigieuse collection chez Gallimard, avant de partir à son tour chez Fayard, où seront publiés les derniers livres de Crumley. Ce sont donc cinq (ou six, si l’on compte le double passage chez Fayard) éditeurs qui se sont partagés les onze livres de Crumley en France, le tout étalé sur une période de vingt-cinq ans. Bref, pas l'idéal pour installer un auteur, comme on dit dans notre métier.

Crumley est pourtant l'une des plus grandes voix du polar contemporain (j'insiste sur le terme "contemporain", car Crumley est mort en 2008 seulement), l'un des premiers à sortir des grandes villes de la côte est ou de la côte ouest, un styliste remarquable, un écrivain à l'humour et à l'humanité exceptionnels. Ses personnages principaux, CW Sughrue et Milo Milodragovitch sont inoubliables : alcooliques, camés, amateurs de femmes et de violence, ils sont parmi les personnages de "privés" parmi les plus réussis du paysagle littéraire américain. Comment ne pas aimer Milo, ce détective entre deux âges, dont les deux parents se sont suicidés, héritier d'une grande fortune locale de Meriwether (la version fictionnelle de Missoula) dans le Montana, qu'il ne pourra toucher que lorsqu'il aura 53 ans ? Alors, en attendant, il boit et s'occupe du mieux qu'il peut. C'est un homme mélancolique qui porte sur l'Amérique un regard désabusé et s'abstient de tout jugement sur ses contemporains. Un détective souvent largué, éternellement amoureux et chevaleresque, un vrai romantique sous des dehors de péquenaud. Un homme avec lequel on a envie de s'asseoir à un bar pour partager quelques verres.
Photo Maryan Harrington

Jacques Mailhos, après Ross MacDonald, vous voilà traducteur des romans de James Crumley, un autre poids lourd du polar américain, mort en 2008, ce qui complique un peu les choses : impossible de lui envoyer un mail pour obtenir des précisions sur un mot ou une phrase ! La pression ?

Oui, bien sûr, il y a de la pression. Même si elle est plus ou moins toujours là, égale à elle-même, incompressible, quelle que soit l'œuvre qu'on aborde. Savoir que l'on travaille à une "nouvelle traduction" en rajoute probablement une dose supplémentaire, parce qu'on se retrouve dans la situation finalement assez rare où le texte que l'on produit pourra être comparé à quelque chose d'existant, d'objectif ("l'ancienne" traduction). En général, quand l'auteur d'une critique se fend d'un commentaire (élogieux ou dépréciatif) sur la qualité de la traduction, cela veut simplement dire: "J'ai trouvé le texte français bien (ou mal) écrit; or je sais que ce texte fut d'abord écrit par son auteur dans une autre langue que le français; donc je juge la traduction bonne (ou mauvaise)." Les critiques, et c'est bien normal, lisent rarement la version originale avant de lire la version française pour faire un commentaire sur la qualité de la traduction. Les "nouvelles traductions" suscitent naturellement la curiosité, invitent à la comparaison. Quand en plus il s'agit d'un "poids lourd" déjà présent dans la bibliothèque de nombreux lecteurs, et de la plupart des gens susceptibles de chroniquer le livre sur lequel on travaille, oui, cela crée de la pression. La plupart du temps, je n'y pense pas, ou j'essaie de ne pas y penser. À vrai dire, je me rends compte que le simple fait d'y réfléchir pour répondre à cette question fait considérablement monter mon niveau de stress… Alors je vais arrêter. Quant à l'impossibilité d'envoyer un mail pour obtenir des précisions sur tel ou tel point… En cas de besoin, je remplace l'auteur défunt par mon petit groupe d'ami-e-s et contacts anglophones, bons lecteurs et bonnes lectrices. Mais c'est une situation qui se produit finalement assez rarement.

Comment avez-vous appris ce travail de retraduction de James Crumley, et qu'en avez-vous pensé ? C'est un auteur que vous aviez déjà lu ?

Oliver Gallmeister m'a téléphoné pour me le proposer. J'ai accepté, bien sûr, avec très grand plaisir, même si (honte à moi) c'est un auteur que je ne connaissais que de nom (c'est-à-dire que je ne connaissais pas). Oliver me connaît bien; il savait que cela me plairait. Et j'imagine qu'il pensait que je pourrais faire du bon boulot.

Connaissiez-vous l'anecdote de traduction de Chien Ivre (The last good kiss) de Crumley : le roman finit dans un "bar sans toit", une traduction plutôt hasardeuse de "topless bar"... Est-ce que ça illustre bien la difficulté de la traduction, ou une époque révolue, à laquelle le soin apporté à la traduction n'était pas le même ?

Oui, j'avais entendu parler de cette grosse bourde sans toit, mais je ne me souvenais plus qu'elle concernait un roman de Crumley… C'est évidemment assez drôle, mais, oui, je pense que ça illustre – à l'extrême, certes – la difficulté de la traduction, en ce sens que je crois que personne n'est jamais à l'abri de la grosse erreur bête. Ceci dit, dans un monde idéal où, effectivement, on apporte à la traduction tout le soin qu'elle mérite (notamment en termes de temps de relecture, vérification, correction), ce genre de grosse bourde ne devrait pas survivre jusqu'à la version imprimée du texte.

Vous venez tout juste de commencer la traduction, comment décririez-vous l'écriture de Crumley ? Quel effet vous fait-elle ? Si on compare avec Ross MacDonald, par exemple, quelles différences ?

J'ai toujours du mal à "décrire" l'écriture d'un auteur, et j'ai une certaine admiration pour les gens qui savent le faire. Ça me fait un peu le même effet que la description des grands vins par les grands amateurs. Je sais traduire; je saurais aussi pondre une analyse littéraire de type universitaire si je m'y attelais, mais je ne sais jamais trop quoi dire pour parler de l'écriture ou du style d'un auteur.

Prisoners (Denis Villeneuve, 2013)

mardi 27 octobre 2015


Un film lent et parfois flippant pendant lequel on ne s'ennuie pas. Peut-être bien parce que Denis Villeneuve propose un thriller sans le duo de flic, sans histoire d'amour, tout en restant bien ancré dans le genre.

La réalisation, les décors et le jeu des deux principaux acteurs Hugh Jackman (le père) et Jake Gyllenhaal (Le flic) font du film une réussite. Les éléments inhérents au genre sont là avec la symbolique du labyrinthe (peu creusée et qui semble peu subtile), quelques scènes d'action, des fausses pistes et des rebondissements. Certaines scènes mettent mal à l'aise, d'autres provoquent l'angoisse. Le film suit deux protagonistes, le père d'une des fillettes disparues et le flic chargé de l'enquête, chacun d'eux mène son enquête. L'antagoniste est invisible.

En sortant du cinéma on pourra avoir fortement envie de revoir Zodiac de David Fincher, ou Le Silence des agneaux de Jonathan Demme. 

Il faudra cependant revoir une deuxième fois Prisoners afin de voir les thématiques à creuser, comme la religion et le repli sur sa famille, par exemple, avec le personnage du père qui entasse des vivres dans sa cave tout en se préparant au pire en disant à son fils qu'il ne pourra compter que sur lui ou la famille. Tout cela tout en étant un bon père de famille. Sa femme (Maria Bello, déjà croisée dans A History Of Violence) qui s'effondre en pleurant "tu avais promis que tu nous protégerais". Ce père semble vouloir se passer de la police et de la justice pour retrouver sa fille. La catastrophe est arrivée et il ne compte que sur lui.

De l'autre côté, le personnage assez énigmatique et attachant de policier qui enquête seul n'est ni un bon flic, ni un mauvais flic. Mais on sent qu'il a un problème (il a été victime d'acte de pédophilie) et possède un background intéressant. On aurait juste envie que le film nous donne un ou deux indices de plus pour affiner les lectures possibles.

Le film pourra prendre de l'ampleur et/ou révéler ses failles à la revoyure. La musique du film signée Johann Johannsson est assez oppressante sans être trop présente.

Emeric Cloche (reprise d'un article de Duclock)

Resto-littéraire 6#2

lundi 26 octobre 2015


Né à Brest et étudiant à Nantes, Thomas Bronnec a été journaliste à l'Express avant de rejoindre France Télévision. Il est aussi l'auteur de deux romans. Le premier, La fille du Hanh Hoa, est inspiré de ses séjours et reportages au Vietnam. Le deuxième, Les initiés, est consacré à Bercy et à la finance, un monde sur lequel il a enquêté en tant que journaliste. Nous parlerons donc voyage, journalisme et politique pour ce deuxième rendez-vous de la saison.

Jeudi 12 novembre, réservez votre couvert pour rencontrer Thomas Bronnec à partir de 20h au restaurant Le Montesquieu. Le repas sera précédé d'une dédicace à 18h à la librairie Durance.

The Dark End of the Street (Petit Polar n°418)

jeudi 22 octobre 2015



Le cul de sac sombre au bout de la ruelle est un décor de polar, c'est là qu'il peut se passer des choses terribles. Mais dans l'ombre on peut aussi trouver un refuge... C'est ce que chante James Carr en 1967 dans The Dark End of the Street, la chanson écrite par Dan Penn and Chips Moman sera ensuite reprise par Aretha Franklin.


Et n'oubliez pas votre Petit Polar n°417 chez K-Libre.

Niagara (Henry Hathaway, 1953)

mardi 20 octobre 2015


Niagara. Le nom est mythique. Ajouté à celui de Marilyn Monroe... vous obtenez une affiche alléchante. Mais...

Les acteurs assurent (notamment Joseph Cotten, le marie trompé) mais on s'ennuie quand même un peu passé la mise en place des personnages. Quelques scènes avec Marilyn Monroe sont un peu capilotractées... mais le rôle lui va bien. Notons que pour la plastique - puisque c'est en grande partie de cela qu'il s'agit - on pourra lui préférer Brigitte Lahaie dans Les raisins de la mort (par exemple). Ce qui est ennuyeux c'est le côté ultra moral du film, plutôt raté (contrairement à des films comme Forces of Evil ou Chinatown) car trop évident. Cela débouche donc sur un scénario cousu de fil blanc, où surnagent cependant quelques belles scènes d'intérieur et de carte postale des années 50 des chutes du Niagara. Un peu de suspense, aussi.

Emeric Cloche


Murder Show (Petit Polar n°416)

jeudi 15 octobre 2015


La thèse avancée par la chanson de Motörhead est simple : le meurtre, la mort, sont un spectacle tant qu'on est bien au chaud à regarder dans son fauteuil ou au volant de sa voiture.


Et n'oubliez pas votre Petit Polar n°415 du côté de chez K-Libre.

Play Misty for me (Clint Eastwood, 1971)

mardi 13 octobre 2015


Le premier film de Clint Eastwood en tant que réalisateur campe un personnage de femme. Il reviendra au personnage féminin avec Sur la route de Madison et Million Dollar Baby.

Toulouse : Pandémie sur la ville

lundi 12 octobre 2015

Les Docteurs Polar à TPS (Photo : CdB)
Depuis quelque temps les signes avant-coureurs étaient là : dans les librairies, les médiathèques, les établissements scolaires, au cinéma... polar par-ci, polar par-là. Appelés en urgence les 9, 10 & 11 Octobre au forum de la Renaissance à Basso Cambo (Toulouse) alors qu'ils travaillaient sur un nouveau médicament les Docteurs Polar n'ont pu que constater l'ampleur de la pandémie.

"Les malades affluent par centaines, certains déjà lourdement atteints ; heureusement nous avons pas mal de médicaments venus du monde entier sur place" nous confie Geoffroy "mais il a parfois fallu prescrire du lourd, du très très lourd", ajoute Emeric "les effets secondaires sont à prendre en compte dans ces cas-là" expliquent-ils en coeur avant de se diriger vers une dame qui visiblement souffre des symptômes de la pandémie de polar : elle a déjà  dans ses mains trois livres et tend les mains vers un quatrième. Nos vaillants docteurs se placent de part et d'autre de la patiente, l'écoutent et prescrivent, en urgence, les médicaments appropriés. "À ce stade, les Docteurs ne peuvent que soulager", précise Caroline qui s'occupe d'encadrer les opérations médicales.


Les Docteurs Polar à TPS (Photo : CdB)

Entre les thérapies de groupe autour du Nature Writing, du mal, de la crise, la politique, le passé, la ville, les limites du genre, la musique de film, les parloirs ; les remises de prix pour les meilleurs médicaments ; la présence de la police scientifique et le Rallye enquête ; l'émission de radio Pas plus haut que le bord enregistrée en live au plus fort de la crise, les patients ont été choyés. "Nul doute, ils reviendront. Mieux, ils connaissent toujours d'autres malades et ils passeront le mot..." nous confie Geof, "Octobre, dès les premiers symptômes, il faut se connecter à Toulouse Polars du Sud, le plus dangereux c'est de rester isolé, à TPS vous avez toute une équipe fabuleuse pour vous aider" dit Emeric.

Plus tard nous apprendrons que les Docteurs Polar ont concocté plus d'une soixantaine de prescriptions polardeuses et qu'ils ont un slogan "travaillez moins pour lire plus".



Rencontre avec Thomas H. Cook

vendredi 9 octobre 2015


6 Octobre 2015, Thomas H. Cook est à Nantes pour la sortie de son roman Le crime de Julian Wells. Les Fondu Au Noir ont le plaisir d'animer une discussion à la librairie Durance. Les sujets ? Thomas, l'écriture, sa vision de la littérature et son intérêt pour la France.

(Thomas H. Cook et Lôman Lef à la traduction)

Comme d'habitude, la rencontre se prolonge au restaurant le Montesquieu, avec une grande tablée. Au fil de la discussion, l'auteur conseille quelques romans... Histoire de vous en faire profiter, voici la liste : 

Suzanne Berne A crime in the neighborhood
Barry Unsworth Morality play
John Gregor Dunne True confessions (à paraître au Seuil), 
Dorothy B. Hughes À jeter aux chiens.



Murder, Tonight, In The Trailer Park (Petit Polar n°414)

jeudi 8 octobre 2015


Mrs. Annabelle Evans found 
with her throat cut after dark 
Her pockets turned inside out 
her dresser drawers turned upside down

Ouvrez les oreilles, votre Petit Polar du Jeudi est chanté par Les Cowboy Junkies.


Et n'oubliez pas votre Petit Polar n°413 du côté de chez K-Libre.

L'énigme du Chicago Express (The Narrow Margin, Richard Fleischer, 1952)

mardi 6 octobre 2015


Plus connu pour Les Vickings (avec Kirk Douglas) ou son 20 000 lieues sous les mers pour Walt Disney ou encore Soleil Vert, Fleischer est aussi l'auteur d'un polar qui se déroule entièrement dans un train. Si la réalisation et le scénario paraissent classiques, le film réserve une surprise. Réalisé en 12 jours avec un petit budget, sans acteurs célèbres, ce film de Série B propose un personnage de femme (Marie Windsor) intéressant et un flic quelque peu stupide. La tension est là, le contrat est rempli et on se prend à avoir envie de faire une liste de films qui se passent dans les trains (Une femme disparaît, Runaway train, Le crime de l'Orient ExpressSnowpiercer...).

Notons que le film est sans musique à part celle qui émane d'un phonographe.

Emeric Cloche

Les Tuyaux de L'Indic

lundi 5 octobre 2015

Thomas H. Cook est à Nantes demain Mardi 6 Octobre, c'est COMPLET pour le repas au restaurant Le Montesquieu, mais vous pouvez toujours venir à 18h à la librairie Durance.

Les 9, 10 et 11 Octobre avec les Docteurs polar, une exposition sur la musique au cinéma et une table pour L'Indic, le Noir Magazine, direction Toulouse Polars du Sud. Ce sera le moment de vous faire prescrire quelques polars, de boire une tasse ensemble et de vous abonner au magazine.

Pendant ce temps à Saint-Sauveur-en-Puisaye, le festival Ecrits de femme met à l'honneur les Reines du Crime et invite Elsa Marpeau, Ingrid Astier, Brigitte Aubert, Pascale Fonteneau...


Dans les nouveautés d'octobre nous avons aimé Colin Niel avec Obia. Un nouvel auteur français débarque à la Série Noire, Brigitte Gauthier avec Personne ne le saura, et la Manufacture de Livres traduit un 3e auteur américain avec JC Amberchele (Tout perdre). Pour les plus jeunes le tome 3 des Lutins Urbains de Renaud Marhic est disponible dans toutes les bonnes échoppes, et ça fonctionne aussi sur les plus grands !




Le Tango stupéfiant (Petit Polar n°412)

jeudi 1 octobre 2015


J'ai fumé de l'eucalyptus, prisé de la naphtaline et je me pique à l'eau de javel, oui madame ! Et Marie Dubas nous chante tout ça sur un tango stupéfiant.


Et n'oubliez pas votre petit polar n°411 du côté de chez K-Libre.
 
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